Vitaliy Smilka

Ancien combattant. A servi en Irak de 2000 à 2003 et de 2004 à 2006 et dans la zone d’opération antiterroriste en Ukraine de l’Est en 2015-2016

Je suis entré au lycée militaire de Lviv à l’âge de 14 ans. J’ai servi dans l’unité spéciale de Kyiv des forces armées ukrainiennes, au sein de la mission de maintien de la paix en Irak et dans un régiment d’hélicoptères à Novy Kalyniv, dans la région de Lviv. Lorsque les combats ont commencé dans l’Ukraine de l’Est, je ne pouvais aucunement rester à la maison, compte tenu de mon expérience. J’ai rejoint le corps des volontaires du Secteur droit. J’ai été blessé à la suite d’une explosion survenue lorsque je combattais dans le village de Pisky, près de l’aéroport Donetsk.

Ma femme m’a appris que nous attendions notre troisième enfant. J’ai rejoint la 59e brigade mécanisée qui s’appelait autrefois le bataillon Kyiv Rus. Je suis très honoré d’avoir servi avec eux. Nous avons d’abord été déployés dans la mine Butivka, ensuite près de la Crimée et au front de Svitlodarsk.

Nous avons été attaqués le 6 décembre 2015. Il y a eu une bataille. J’ai été atteint à la jambe. Les médecins à Lviv et à Kharkiv ont sauvé ma jambe, et après un traitement, j’ai repris le service avec une jambe blessée. Rendu à la maison, des bénévoles m’ont aidé avec ma réadaptation.

Mon père m’a appris à aimer le sport lorsque j’étais enfant. J’ai toujours fait de l’exercice parce que j’aimais cela. Après ma blessure, l’entraînement physique est devenu une partie intégrante de ma vie. Les médecins ont conçu des exercices particuliers pour moi en fonction de mes blessures.

Ce sont nos paralympiens qui m’ont inspiré à concourir aux Jeux Invictus. Je les ai pris en exemple. Ce sont des personnes qui possèdent une force morale remarquable. Premièrement, ils ont conquis leur esprit — en comprenant l’importance de l’exercice — et ensuite ils ont conquis leur corps.

Je regarde les autres, et cela me fait comprendre que je peux y arriver! L’exemple que je souhaite donner est de ne jamais abandonner.

J’ai un ami du nom de Michael, dont le nom de guerre est « Angel ». Il a perdu ses deux jambes, mais il n’a jamais abandonné! Il est resté solide. Quand je lui parle, je comprends que je n’ai pas le droit d’abandonner! Je veux montrer aux autres qu’on ne peut se cacher du reste du monde. C’est une étape de la vie, et nous finirons par obtenir des résultats, mais d’une façon différente, de notre façon à nous. L’esprit des Cosaques vit en nous!