Bruno Guévremont

Pour Bruno Guévremont, capitaine d’Équipe Canada 2016, les Jeux Invictus de 2016 à Orlando ont été une expérience qui a changé sa vie.

Bruno est matelot de 1re classe à la retraite, ayant servi dans la Marine royale canadienne pendant presque 15 ans. Après deux affectations en Afghanistan et une en Asie du Sud-Ouest, la dure réalité du service militaire l’a rattrapé. Bruno Guévremont a fait partie d’une équipe anti-explosifs en Afghanistan, équipe qui a dû composer avec plus de 100 EEI (engins explosifs improvisés). L’équipe a frôlé la mort à nombreuses reprises et le retour au pays a été difficile. Après sa deuxième affectation en Afghanistan, M. Guévremont a reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique (TSPT).

En 2015, M. Guévremont a été nommé capitaine d’Équipe Canada en vue des Jeux Invictus de 2016. Ayant envisagé à l’origine ces Jeux comme une belle occasion de revivre ce sentiment d’appartenance à une équipe et de se concentrer sur sa condition physique, il ne s’était alors pas rendu compte à quel point il en bénéficierait.

« J’ai beaucoup appris de mon rôle de capitaine d’équipe : je devais gérer mon temps, assumer des responsabilités, être un leader », explique-t-il. À ce titre, il s’est fixé comme mission de se mettre à la disposition de ses coéquipiers. « Il m’incombait de veiller à ce que chacun d’entre eux se rende à la ligne de départ. » Le reste n’était pas aussi important pour lui, sachant que pour certains de ses coéquipiers, le simple fait de se tenir debout à la ligne constituait un exploit remarquable.

Bruno a continué de parler en termes élogieux de la camaraderie dont il a été témoin à Orlando, non seulement de la part de ses confrères d’Équipe Canada, mais aussi de tous les participants. « J’ai été surpris de voir comment tous les participants se sont entraidés. Tous les participants s’occupaient les uns des autres. Ils ont su reconnaître les signes de stress ou de difficultés et n’ont jamais manqué d’offrir leur soutien. »

Lorsqu’on lui a demandé de raconter ce qu’il a surtout retenu des Jeux de 2016, M. Guévremont a expliqué que c’était le temps qu’il a passé avec sa famille – notamment son fils – qui a revêtu une importance particulière pour lui. « Le fait de me retrouver à Orlando, au cœur du Disneyland, sans téléphones ni d’autres sources de distraction – cela a été un fait saillant pour moi. »

Les Jeux Invictus de 2016 étant maintenant derrière lui, il oriente son attention vers le prochain objectif. « J’ai appris que pour être bien dans ma peau, je dois me fixer un objectif qui soit une source de motivation personnelle au quotidien. Il me faut quelque chose à laquelle aspirer, comme les Jeux Invictus, pour me garder sur la bonne voie. » Que l’avenir lui réserve-t-il? En janvier 2017, M. Guévremont se propose de tenter l’ascension du Mont Kilimanjaro en Tanzanie, dont le sommet se trouve à 19 340 pieds d’altitude, et ce à l’occasion de l’Expédition de collecte de fonds « Reach Beyond », organisée par Outward Bound Canada. Les fonds ainsi recueillis seront versés à des œuvres de bienfaisance importantes, y compris celles visant à venir en aide aux anciens combattants canadiens qui sont confrontés à des défis après le déploiement, une cause qu’il connaît très bien.

Nous lui souhaitons la meilleure des chances à l’occasion de cette expédition des plus inspirantes!