Vous pouvez pardonner au bénévole au chandail jaune qui déambule au Ryerson’s Mattamy Athletic Centre en portant une oreillette d’agent secret s’il ne vous répond pas immédiatement lorsque vous lui parlez. Plusieurs personnes peuvent lui parler en même temps.
« Je suis superviseur de sports, particulièrement le rugby en fauteuil roulant, et plusieurs personnes me parlent en même temps », dit Mike Hughes, superviseur de sports bénévole des Jeux Invictus. « Il peut s’agir du terrain de jeu, du contrôle de l’accès, de mon superviseur ou du site. »
M. Hughes se concentre exclusivement sur le rugby en fauteuil roulant. Il s’assure que « le terrain de jeu est opérationnel et que les joueurs peuvent s’y élancer pour y jouer », explique-t-il.
Il aide également avec le transfert de joueurs de leurs fauteuils de tous les jours à leurs charriots de rugby et traite les problèmes d’équipement, comme les remplacements de pneu. « Les roulettes peuvent recevoir de grands chocs — au point où elles commencent à se courber et à sortir. Dans les fauteuils défensifs, il y a un pare-chocs, et il est possible de heurter les gars un peu plus fort qu’avec un fauteuil offensif. Ça fait un peu plus mal. »
C’est son expérience avec ce sport qui permet à M. Hughes d’en parler de la sorte. « En 2014, je faisais des études au Fanshawe College [à London, Ontario] en promotion de l’activité physique et de la santé », raconte-t-il. « À ma deuxième année, j’avais un cours intitulé populations spéciales, dans le cadre duquel trois messieurs sont venus parler du rugby en fauteuil roulant et de leur processus de réadaptation. »
« J’avais besoin d’un stage pour ce semestre, alors j’ai communiqué avec Dave Willsie d’Équipe Ontario et il m’a dit de venir à un entraînement et pour voir comment ça se passe. J’ai fait tout mon stage avec eux. Et je suis resté un petit peu plus longtemps. »
Cette année-là a été bien remplie pour M. Hughes, car il a également participé au tournoi national de rugby en fauteuil roulant du Canada. « J’ai joué avec Équipe Ontario. J’ai même reçu une médaille d’or pour ça, ce que j’ai trouvé formidable, vu que j’en étais à ma première année avec l’équipe. »
L’année suivante, M. Hughes Chris était basé au site des Jeux parapanaméricains à Mississauga, où il faisait du bénévolat au tournoi de rugby en fauteuil roulant. Ayant obtenu son certificat du Fanshawe College, il est entré à l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario à Oshawa pour y étudier la kinésiologie.
« Je continuerai à surfer sur cette vague [le parasport] aussi longtemps que possible », affirme-t-il. « Cependant, j’aimerais rester en contact avec Équipe Ontario et la soutenir. On tire le plus grand bien de ce type d’atmosphère, et tout le monde est très accueillant. C’est à la fois une source d’humilité et d’inspiration. »