Le tour préliminaire s’est déroulé mercredi au Centre sportif panaméricain de Toronto pour l’un des sports les plus populaires des Jeux Invictus — le rugby en fauteuil roulant. La foule a encouragé les équipes de sept nations, plus un ajout de dernière minute — Équipe Ontario —appelée en renfort lorsque la France s’est retirée de la compétition.
Tous les regards étaient sur Équipe États-Unis, qui espérait rééditer son exploit des Jeux de 2016 à Orlando où ils avaient remporté la médaille d’or. La compétition était féroce, car les autres équipes qui espèrent prendre l’or des mains des Américains ne leur ont pas fait de cadeau, dans ce sport marqué par l’action, qui se déroule à un rythme effréné et qui n’est pas fait pour les cœurs fragiles. Surnommé « murder ball » en raison des contacts agressifs entre les fauteuils roulants sur le terrain, le jeu a été inventé au Canada dans les années 1970 et a été le fait saillant des Jeux Invictus depuis leurs débuts
L’Australie affronte le Danemark en rugby en fauteuil roulant
Le Canada et la Nouvelle-Zélande concourent en rugby en fauteuil roulant.
Voici quelques faits saillants de la première journée de compétition :
Les Kiwis font leurs débuts en rugby en fauteuil roulant
La Nouvelle-Zélande a fait ses débuts en rugby en fauteuil roulant aux Jeux Invictus dans un match contre le Danemark. Les deux équipes se sont saluées par des « poing à poing » juste avant le début du match, et c’est ce qu’elles ont fait de plus amical, car ce match a été surtout marqué par le contact du métal. Les Kiwis ont démontré leur détermination et n’ont jamais abandonné. À la deuxième mi-temps, les Kiwis ont fait appel à leurs armes secrètes : deux joueuses féminines. Toutefois, leurs passes et leur détermination n’ont pas suffi pour ramener la Nouvelle-Zélande dans le match, qui a été remporté par le Danemark par la marque de 25-11.
L’Australie et le Canada s’affrontent sur le terrain
Il était impossible d’entendre les fauteuils roulants se frapper en raison des encouragements assourdissants de la foule toutes les fois que le Canada prenait possession du ballon dans son match contre l’Australie. Les Australiens ont triomphé des Canadiens, qui n’ont pas réussi à couvrir adéquatement leur zone contre l’incursion australienne. Le Canada a utilisé la technique des courtes présences du hockey et a mis tous les joueurs remplaçants sur le terrain. La première demie a vu l’équipe locale du mauvais côté du score de 16-4.
Équipe Canada a renforcé sa défense à la deuxième demie, accrochant tout ce qui porte du jaune et du vert avec ses chars d’assaut actionnés à la main. Les Australiens ont prudemment couvert toutes les passes de dégagement du Canada, avec un effort concerté pour empêcher les Canadiens d’atteindre la zone offensive. Hélène Le Scelleur a mérité les honneurs de la rudesse au jeu, ayant été renversée par un joueur australien et ayant elle-même renversé un adversaire à la deuxième demie. Une dernière passe du Canadien Tyron Lincoln pour fermer le score sur une échappée a maintenu les spectateurs au bout de leur siège à la fin de ce match qui a vu la victoire d’Équipe Australie par 28-8.
Équipe États-Unis se bat contre « Équipe Ontario »
Mauvaise nouvelle : Équipe France s’est retirée de la compétition de rugby en fauteuil roulant.
Bonne nouvelle : Les concurrents des Jeux Invictus ne se laissent pas abattre, alors ils ont tout de suite mis sur pied une nouvelle équipe – Équipe Ontario, composée de concurrents provenant tous, fort à propos, de l’Ontario.
Nouvelle formidable : Équipe Ontario s’est mesurée aux champions en titre des Jeux Invictus en rugby en fauteuil roulant, les États-Unis, et le score était à égalité (9-9) à la mi-temps. Les deux équipes ont suscité des cris assourdissants au Ryerson’s Mattamy Athletic Centre. Avec moins d’une minute à faire, Équipe Ontario a pris l’avance 18-16. Équipe États-Unis a lutté et réduit le déficit à un point, mais Équipe Ontario a gardé la dernière possession pour vaincre les Américains 18-17.
Vaillants efforts d’Équipe Italie
Équipe Royaume-Uni, qui venait à peine de remporter une victoire de 19-14 contre les champions en titre, Équipe États-Unis, a affronté une équipe italienne affaiblie par les blessures dans le dernier match de la matinée. Per aspera ad astra — jusqu’aux étoiles à travers l’adversité — est ce qui, d’après les Italiens, explique leur volonté de concourir. Plusieurs membres d’Équipe Ontario, qui venaient de décrocher une victoire serrée contre Équipe États-Unis, se sont joints aux Italiens dans leurs efforts pour arrêter les Britanniques.
Équipe Royaume-Uni a pris les devants par 12-3 avant la mi-temps. Malgré les nombreux partisans du Royaume-Uni, les autres spectateurs ont démontré, en scandant « Let’s go Italy, let’s go! » qu’ils étaient de tout cœur avec la « Azzurri ». Les Italiens ont fait preuve de beaucoup plus de créativité au fur et à qu’avançait le match, essayant des passes plus longues, travaillant avec plus d’efficacité avec leurs coéquipiers d’Équipe Ontario, et ils ont réussi à réduire l’avance à 20-11 à seulement deux minutes de la fin de la demie.
Tout au long de la deuxième demie, les Britanniques ont démontré beaucoup d’attention à leurs adversaires, ne leur laissant aucune ouverture, tandis qu’ils continuaient à percuter leurs fauteuils avec une folle témérité. Les Italiens ont fait de leur mieux et ont défendu leur but avec autant d’âpreté, empêchant leurs rivaux de marquer dans les dernières secondes du match. À la fin, le Royaume-Uni l’a emporté par la marque de 22-12.
Équipe États-Unis se mesure à Équipe Italie
Donnant le coup d’envoi de la session de l’après-midi sur le terrain Coca-Cola, l’équipe italienne renforcée par Équipe Ontario a poursuivi son aventure en rugby en fauteuil roulant contre Équipe États-Unis, toujours avec autant d’enthousiasme.
L’équipe américaine a pris très tôt l’avance, l’a conservée et ne l’a jamais laissée baisser à moins de 10 points. Les deux défaites subies en ronde préliminaire plus tôt aujourd’hui ont peut-être motivé Équipe États-Unis qui s’est acharnée sur le but avec autant de détermination que si le score était serré. Marque finale : États-Unis 26, Italie 15.
Le Danemark et l’Australie croisent le fer
Le deuxième match préliminaire de l’après-midi a vu s’affronter deux équipes qui avaient toutes les deux remporté de façon décisive leur rencontre respective dans la matinée. Même avant le match, pendant l’échauffement, on pouvait voir, à la façon dont chaque joueur faisait son entrée sur le terrain de façon ordonnée à l’annonce de leur nom, qu’Équipe Danemark et Équipe Australie prenaient les choses au sérieux.
Les deux équipes ont ouvert la deuxième demie en contre-attaquant, perçant la défensive, avant de se replier pour se défendre contre les longues passes et éviter ainsi les buts faciles. Le match s’est ensuite poursuivi de façon plus familière, au rythme des collisions et des sprints d’un bout à l’autre du terrain par le joueur danois Mark Peters, que les Australiens n’ont pu freiner. Le Danemark a défait ses rivaux par le pointage de 25-10.
Le haka mène la Nouvelle-Zélande à la victoire aux Jeux Invictus
Le dernier match de la journée a mis en vedette Équipe Nouvelle-Zélande et Équipe Canada. Les deux équipes ont éprouvé des difficultés aujourd’hui en ronde préliminaire. Avant le match, Équipe Nouvelle-Zélande a fait pour le Canada une démonstration guerrière avec son haka composé spécialement pour les Jeux Invictus. Les membres d’Équipe Canada, comme on pouvait s’y attendre, sont restés poliment assis au milieu des cris, et les Kiwis ont reçu les applaudissements nourris du public en plus d’échanger des poignées de mains et des « poing à poing » avec leurs adversaires.
La Nouvelle-Zélande a pris très tôt l’avance dans la première demie, tandis que le Canada s’est mis très tôt en difficulté en perdant le ballon et a souvent été incapable de dégager sa propre zone pendant la plus grande partie de la première période. Un jeu de puissance tardif d’Équipe Canada a mené à un 4 contre 3 et au deuxième point de la demie pour le Canada. La Nouvelle-Zélande a eu le dernier mot à la première demie et l’a emporté par 13-2. Le scénario n’a pas changé à la deuxième mi-temps, même si l’équipe hôte a continué à travailler avec acharnement afin de s’inscrire au pointage. Ses efforts ont porté des fruits avec une longue passe à Hélène Le Scelleur, ce qui a forcé les Kiwis à abandonner le ballon, permettant ainsi aux Canadiens de mettre fin au match sur une passe de dégagement et une interception afin d’empêcher les Kiwis de marquer. La Nouvelle-Zélande a eu le dessus sur le Canada par le score de 22-5.