Luke Sinnott du Royaume-Uni a concouru à quatre épreuves de piste, en athlétisme, et a remporté une médaille à trois d’entre elles. À ses trois épreuves consécutives, il a gagné l’argent au sprint de 100 mètres, l’or au sprint de 200 mètres et l’or au sprint de 400 mètres.
M. Sinnott n’en est pas à ses premiers Jeux Invictus. Il a également participé à Orlando l’an passé et espère concourir aux Jeux Invictus de 2018 à Sydney, en Australie, l’an prochain.
Il décrit son expérience aux Jeux Invictus à Toronto : « Ce sont des super Jeux. C’est tellement plaisant de voir Toronto. J’aime l’hôtel et les gens sont très amicaux. Jusqu’à présent, c’est probablement une de mes expériences favorites. »
Quand on lui demande à quoi les choses ressemblent quand on participe à quatre épreuves consécutives, il répond : « C’est assez intense. Beaucoup de courses, beaucoup de vagues, puis les cérémonies de remise des médailles. Ç’a été un vrai test. » Quand il compare les épreuves d’athlétisme de Toronto à celles auxquelles il a participé l’an dernier à Orlando, il dit qu’il n’y avait pas de vagues à Orlando.
En plus de l’athlétisme, M. Sinnott a aussi participé au tennis en fauteuil roulant à Orlando. Il aurait pu le faire de nouveau ici à Toronto, mais les compétitions d’athlétisme avaient lieu en même temps.
Étant donné qu’il a concouru à différentes épreuves d’athlétisme, il a dû adapter son entraînement en fonction de chacune des courses. « J’ai dû apprendre à faire des virages », dit-il. « Je n’avais jamais fait de course de 200 m auparavant. Je n’avais jamais fait de virages avant. C’est très difficile. »
Quand M. Sinnott a franchi le fil d’arrivée du sprint de 200 mètres, il dit avoir d’abord ressenti un soulagement absolu. « Je ressentais beaucoup de pression. J’ai pensé qu’il y avait une chance que je perde », raconte-t-il. Avant le 200 m, M. Sinnott avait remporté l’argent au sprint de 100 mètres, mais il voulait vraiment gagner l’or au sprint de 200 mètres. Et c’est ce qu’il a fait. « J’étais totalement concentré sur la médaille. Dès que j’ai franchi la ligne, ce fut le soulagement total. Et après, une fierté immense », explique-t-il.
Avant de venir aux Jeux, il s’était promis que s’il gagnait l’or, il donnerait la médaille à la famille de son ami, le caporal David Barnsdale. « Nous avons servi ensemble en Afghanistan. En 2010, il a été tué devant mes yeux. Au fil des ans, j’ai appris à très bien connaître sa famille. Nous avons fait des choses pour nous souvenir de David », dit-il.
L’idée de donner une médaille à la famille Barnsdale a motivé encore davantage M. Sinnott à gagner. « C’est ce que je voulais faire et donner la médaille à ses parents et, je l’espère, attirer l’attention sur tous ceux et celles qui ne reviennent pas. Nous nous souvenons d’eux tous les jours », dit-il. M. Sinnott prévoit rencontrer la famille de son ami et lui donner sa médaille quand il sera de retour au Royaume-Uni.
Malgré deux médailles d’or et une d’argent, il dit qu’il n’a pas terminé. « Voilà, c’est ma montagne – gagner une médaille d’or au 100 mètres. C’est mon objectif. »
Maintenant qu’il en a terminé avec ses épreuves, M. Sinnott veut profiter au maximum de son temps pendant le reste des Jeux. Il prévoit assister à plusieurs autres compétitions pour encourager ses coéquipiers du Royaume-Uni ainsi que ceux des autres nations. Il prévoit assister aux compétitions de volleyball assis, d’aviron en salle et de natation.
M. Sinnott avait quelques conseils pour les anciens combattants qui envisagent de concourir dans des sports adaptés : « Vous devez aimer ce que vous faites. Allez-y et profitez au maximum de toutes les occasions qui se présentent à vous. Trouvez celle qui vous motive et qui vous fait sortir du lit le matin… et ne lâchez pas. »