Laura Wright

Le regard intense du caporal Glenn Jobson est très éloquent : la conduite sur le circuit hors-piste Jaguar Land Rover nécessite une concentration totale et un énorme sang froid. Comme la plupart des concurrents du Défi de conduite Jaguar Land Rover, M. Jobson et son coéquipier, le caporal Pierre Hansen du Danemark, n’avaient encore jamais essayé un parcours comme celui-ci.

« Nous avons vu des vidéos d’Orlando [Jeux Invictus de 2016], mais le parcours paraît un peu plus difficile de ce à quoi je m’attendais, ici, à Toronto », raconte M. Jobson avant de s’installer derrière le volant.

Deux parcours distincts ont été mis à l’essai dans l’historique Distillery District de Toronto aujourd’hui. Le premier est le circuit hors route Land Rover, avec quatre éléments surélevés distincts, qui doivent être conquis en moins de huit minutes. Le « waffler », par exemple, simule la boue profonde avec des cavités, tandis que le « waggler » – une rampe géante avec des rampes additionnelles au sommet – donne l’impression de conduire sur deux blocs rocheux placés bizarrement, de façon à ce que ce ne soit qu’une ou deux roues du véhicule qui touchent le pic du bloc instable. Chaque conducteur est accompagné d’un copilote en plus de disposer de caméras pour l’aider à naviguer sur le parcours, et certains véhicules sont équipés de contrôles manuels pour permettre aux concurrents ayant un handicap physique de participer à la compétition.

Brett Bramley, qui encourageait sa sœur, Julie Bramley d’Équipe Nouvelle-Zélande, dans les estrades, pense qu’il est très intéressant pour les spectateurs de voir comment les différentes équipes manœuvrent face au même obstacle. « Chaque personne a une approche différente, même lorsqu’elles sont devant le même obstacle, c’est formidable de voir les différentes façons de naviguer. »

Le parcours Jaguar, qui a lieu dans le stationnement adjacent, constitue un défi de vitesse. Les équipes filent dans un système de portes sophistiquées – des lumières vertes clignotantes indiquent le chemin immédiat, et des lumières bleues, le virage suivant. Le parcours en épingle à cheveux diffère tous les tours, donc la communication entre les coéquipiers joue un rôle clé.

Le spécialiste de l’aviron en salle Martin Arbon du Danemark, qui était dans la foule afin d’appuyer ses coéquipiers de l’équipe danoise, décrit la sensation ressentie dans ce type de sports. Des activités aussi intenses font que l’inquiétude est reléguée au second plan : « C’est une purification mentale et spirituelle », ajoute-t-il. « Tout comme en aviron, vous devez sans cesse être à l’affût. »

Pour le sergent Kristjan Roivas de l’Estonie, les parcours des Jeux Invictus de 2017 constituent un nouveau défi, si l’on compare son expérience de conduite ici à celle des Jeux Invictus de 2016 à Orlando. Non seulement le terrain est différent, mais l’année dernière, le prince Harry était sur le siège arrière, tandis qu’il participait avec Équipe Estonie au défi hors route, où il a d’ailleurs remporté une médaille d’argent.

D’après M. Roivas : « Tout le monde est [dans le même bateau], parce que personne n’a ce genre de parcours à la maison, et j’aime vraiment ça. »

Pour terminer l’événement, Son Altesse Royale le prince Harry s’est assis avec enthousiasme du côté passager d’une voiture décapotable Jaguar avec le concurrent allemand Dennis Siesing qui a manœuvré avec joie le véhicule autour des portes du parcours. Quand la voiture s’est arrêtée, le prince Harry a offert ses encouragements en brandissant Kurt, l’ourson en peluche porte-bonheur de M. Siesing qui sert aussi de mascotte à Équipe Allemagne.  

Siesing était tout sourire : « [Le prince Harry] n’a cessé de dire “Ça va. Va plus vite, va plus vite.” »

Laura Wright
Le prince Harry et le Dr Ralph Speth aux côtés des équipes gagnantes.
De gauche à droite : Équipe Royaume-Uni, Équipe Pays-Bas et Équipe Danemark.

Glen Mac Jobson et Pierre Skovgaard, Équipe Danemark, ont remporté la médaille de bronze tandis que Gareth Paterson et Olaf Jones, Équipe Royaume-Uni, ont gagné la médaille d’argent et Erik Schuijer et Rick Torenstra, Équipe Pays-Bas, ont décroché l’or.

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