Donna Beek est ancienne soldate, Mère de la Croix d’argent, tailleuse/couturière professionnelle et étudiante en maîtrise. Bien qu’elle retouche normalement des uniformes des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada, ici, aux Jeux Invictus de 2017, elle a accepté le rôle spécial de tailleuse/couturière.
Pendant les Jeux, Mme Beek sera occupée à faire des retouches aux vêtements de sport des concurrents qui pourraient en avoir besoin, y compris les concurrents ayant des blessures physiques. Elle est arrivée à Toronto avec une voiture pleine de fournitures afin de pouvoir retoucher l’uniforme des concurrents des 17 nations, tout ça avec comme but de faire en sorte que les concurrents se sentent à l’aise pendant tous les Jeux.
« Il [le comité d’organisation] m’a demandé si j’étais intéressée et j’ai répondu “Oui, absolument, ce serait un honneur!” », explique-t-elle. « Je crois sincèrement en ce sur quoi portent les Jeux, et j’appuie les concurrents tandis qu’ils poursuivent leur cheminement, deviennent plus forts et avancent pour reprendre le “cours normal de leur vie”. »
Comme ancienne membre des Forces armées canadiennes, Mme Beek est très consciente des exigences liées au fait d’être soldat. Elle sait aussi très bien à quoi ressemblent les sacrifices – comme Mère de la Croix d’argent, elle représente les mères du Canada qui ont perdu des enfants aux mains de la guerre. Son fils, le soldat Cory Hayes, a été tué par une bombe en bord de route pendant son affectation en Afghanistan.
Tandis que les Jeux commencent, Mme Beek a un message pour les concurrents des Jeux Invictus : « Si ce n’était pas de la souffrance après un événement catastrophique, nos yeux et nos cœurs ne seraient pas ouverts pour être témoins de la gentillesse, de l’amour et de l’appréciation des personnes qui nous soutiennent. C’est très important de se permettre à soi-même de vivre l’expérience de cette gentillesse et de l’accepter, mais aussi d’en faire preuve en retour – de passer au suivant. Faire autrement permettrait aux auteurs de gagner sans cesse et de nous dominer. Il ne faut pas qu’accepter, il nous faut adopter à bras ouverts notre “nouvelle normalité” afin de trouver la force intérieure de conquérir l’oppression sous toutes ses formes. »
Ici, aux Jeux Invictus, Mme Beek voit déjà la façon dont les concurrents tirent leur force de l’adversité afin de se soutenir les uns les autres. La résidente de Mount Albert, en Ontario, a assisté à l’arrivée d’Équipe Canada au Village des Jeux Invictus et a ressenti l’énergie positive qui se dégageait. « Il y a de l’électricité dans l’air », dit-elle. « Ce fut un début émotionnel, très énergisant et très solide, et je me suis dit “Ça va être fantastique!”. »